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Claire Deschamps

(médecine dentaire 1984)

L’Université de Montréal (UdeM) – et ses écoles affiliées – est une histoire de famille pour la Dre Claire Deschamps. Toute sa fratrie y a étudié, son père également, en plus d’avoir enseigné à HEC Montréal. Le positivisme de ce dernier jumelé à l’altruisme de sa mère ont eu une grande influence sur la future dentiste et chargée de clinique. Avec de tels gènes, il n’est pas surprenant qu’elle ait voulu aider son prochain en participant à des missions humanitaires.

Dre Claire Deschamps : l'UdeM, une histoire de famille

L’Université de Montréal (UdeM) – et ses écoles affiliées – est une histoire de famille pour la Dre Claire Deschamps. Toute sa fratrie y a étudié, son père également, en plus d’avoir enseigné à HEC Montréal. Le positivisme de ce dernier jumelé à l’altruisme de sa mère ont eu une grande influence sur la future dentiste et chargée de clinique. Avec de tels gènes, il n’est pas surprenant qu’elle ait voulu aider son prochain en participant à des missions humanitaires.

Choisir la médecine dentaire

C’est la chimie qui a tout d’abord attiré l’attention de la Dre Deschamps. Après un baccalauréat et lors de sa maîtrise, le professeur Miklos Zador, celui qu’elle qualifie toujours de mentor, lui a ouvert les yeux sur d’autres possibilités.

« Je souhaitais vraiment avoir une carrière autonome, évoque-t-elle. Or, en chimie, on évolue plus dans les laboratoires, les usines, etc. Le professeur Zador m’a encouragée à aller jusqu’au bout de mes ambitions et à continuer dans un différent domaine. La dentisterie s’est imposée naturellement, me permettant entre autres de choisir mes horaires. » Elle a donc bifurqué vers la médecine dentaire pour terminer son doctorat en 1984, puis fait sa résidence au Centre hospitalier de St. Mary.

Jumeler pratique privée et enseignement

Tout juste un an après la fin de ses études, elle repris la clientèle d’un des premiers dentistes de Dorval , motivée par la grande indépendance que ça lui procurerait. Parallèlement, elle est devenue chargée de clinique à l’UdeM, cette fois-ci animée par le défi de former la relève… et par un concours de circonstances : « La Faculté de médecine dentaire manquait de cliniciennes et cliniciens. On m’a demandé si ça m’intéressait, et j’ai accepté. J’ai beaucoup aimé cela, donc je suis restée. Transmettre le savoir, c’est très enrichissant et valorisant! »

Et elle y évolue encore aujourd’hui, maintenant en préclinique, et pratique aussi toujours la médecine dentaire dans la clinique qu’elle a vendue en 2019. « C’est un deuil de laisser ses patientes et patients, alors je voulais trouver la personne idéale pour me remplacer, souligne-t-elle. J’ai décidé de garder les plus âgés – et ma famille, bien sûr! –, et la nouvelle propriétaire a repris les autres. Je suis tellement heureuse de ce beau mariage! »

Soigner les plus vulnérables

Sa pratique et l’enseignement ne l’ont pas empêchée de s’engager socialement au fil des ans. Un autre concours de circonstances l’a menée vers sa 1re mission humanitaire, en 2008 : « Une finissante m’a proposé de me joindre à une délégation de Dentistes sans frontières; j’ai accepté et en ai ensuite fait presque tous les 2 ans. »

Tanzanie, Bolivie, Ouganda, Philippines, Inde, elle a parcouru la planète pour prodiguer des soins dentaires aux personnes vulnérables. Pendant la pandémie de COVID-19, alors qu’elle supervisait des étudiantes et étudiants de l’UdeM soignant la communauté itinérante à Montréal, elle a constaté à quel point les besoins étaient grands au Québec aussi et a décidé de s’y concentrer. Elle est d’ailleurs active depuis auprès du projet Bouche B de la Fondation de l’Ordre des dentistes du Québec, qui propose gratuitement des soins dentaires de base à une clientèle en situation de vulnérabilité. En reconnaissance de son implication à la profession et pour sa carrière, l’Académie dentaire du Québec lui a décerné le titre de Fellow.

Parmi ses nombreux autres engagements, elle a été présidente de l’Académie dentaire du Québec (2019 à 2022) et du Conseil des diplômés de l’UdeM (2007 à 2009), de même qu’administratrice de l’Association des diplômés de l’UdeM (1998 à 2006). « Beaucoup de bénévolat que j’ai fait, c’était sur les traces de ma mère, précise-t-elle. Le partage et l’entraide étaient très importants pour elle. Elle a aussi toujours veillé à ce que tout le monde sous son toit ait les mêmes droits, quel que soit le sexe. J’ai eu un héritage de valeurs extraordinaires de mes 2 parents, que j’ai essayé de transmettre à mes 2 filles. »

Transmettre sa passion

La diplômée de médecine dentaire veille aussi à transmettre sa passion pour sa profession qui, elle le constate à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, est en majorité exercée par des femmes. Comme elle l’a fait elle-même, son principal conseil à la relève étudiante et diplômée de la Faculté de médecine dentaire est assurément de poursuivre ses rêves et de choisir sa profession pour les bonnes raisons :

« C’est très important d’aimer ce qu’on fait. Le bonheur d’être dentiste, c’est que la patiente ou le patient arrive dans la clinique avec un problème et en ressort avec, la plupart du temps, une solution. Aussi, c’est très valorisant de voir des traitements que j’ai effectués il y a 30 ans et d’observer qu’ils sont encore durables et beaux. »

Portrait commandé par le Réseau des diplômés et des donateurs de l’UdeM pour la Faculté de médecine dentaire, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes – 8 mars 2023
Photo: Dre Claire Deschamps