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Athena Papadakis

(médecine dentaire 2003)

Professeure agrégée au Département de santé buccale de l’Université de Montréal (UdeM), section orthodontie, la Dre Papadakis met aujourd’hui toute son expérience, sa passion et son énergie au service de ses étudiants, mais aussi des enfants défavorisés du quartier Parc-Extension.

 

La persévérante

« Jeune, j’ai eu un traitement en orthodontie, raconte la Dre Papadakis. Je me suis très vite dit que c’était un travail que j’aimerais faire. On avait beau me dire que c’était beaucoup d’études, j’étais déterminée et, en grandissant, je suis restée sur mon idée. Ce que j’aimais là-dedans, outre le côté esthétique de la chose, c’était d’observer le bien-être que l’on procure; bref, l’estime de soi qui sort renforcé après un traitement. »

Après ses études au collège Jean-de-Brébeuf, elle s’envole pour l’Angleterre, où elle obtient son diplôme en médecine dentaire de l’Université de Liverpool, en 1997. Elle complète ensuite un fellowship au Collège royal des chirurgiens d’Angleterre, en 2000.

L’objectif de ses études en Europe était de lui permettre de pratiquer en Europe, et plus précisément dans le pays de ses ancêtres, la Grèce, alors que toute sa famille comptait s’y réinstaller une fois ses parents à la retraite.

La famille décide de rester au Canada, ce qui incite la Dre Papadakis à revenir compléter à la Faculté de médecine dentaire de l’UdeM une spécialité en orthodontie. Elle obtient son diplôme en 2003.

« Dès le début de mes études, il était clair que je voulais aller en orthodontie, affirme-t-elle. Professionnellement, ma raison d’être aujourd’hui encore, c’est de redonner un beau sourire. Quand j’enlève les broches d’une patiente et qu’elle me texte quelques minutes après pour me dire à quel point elle est heureuse, je sais pourquoi je fais ce métier. Je traite surtout des jeunes et des adolescents. C’est une période difficile pour eux, et je suis heureuse de pouvoir leur donner de la confiance, de rehausser leur estime d’eux-mêmes. »

De belles occasions pour les jeunes filles

En plus de travailler un jour par semaine en clinique privée, elle est chercheuse et professeure agrégée au Département de santé buccale, depuis l’obtention de son diplôme en orthodontie.

Toutefois, depuis 2015, elle a eu le privilège d’enseigner au 1er cycle, où elle pouvait échanger et faire participer les étudiants du groupe Dentraide au projet philanthropique qui est associé à la clinique L’extension.

Un projet dont elle parle avec passion, qui consiste à offrir des soins, sans frais, aux enfants issus de milieux défavorisés du quartier Parc-Extension, l’un des plus pauvres du Canada, et à y faire de la prévention en optométrie, en éducation et en dentisterie.

Le but : soutenir le développement et la santé des enfants en difficulté, tout en offrant un lieu unique de stage aux étudiants et leur apprendre à valoriser le bénévolat. D’ailleurs, elle a été nommée directrice du centre en septembre 2019.

« Tout a commencé dans une école primaire du quartier Parc-Extension, l’école Barclay, raconte l’orthodontiste. Le pari de faire une différence accomplie, il est vite devenu évident que nous devions déménager, car nous voulions étendre nos services aux élèves du secondaire et aux tout-petits qui ne fréquentaient pas encore l’école de quartier. Grâce à plusieurs dons, nous avons maintenant de nouveaux locaux sur l’avenue Beaumont, que nous allons pouvoir rouvrir l’automne prochain. Dans cette nouvelle clinique, nous ferons des dépistages, nous donnerons des soins de base, nous appliquerons des scellants et, en orthodontie, des appareils d’interception. Pour les traitements plus avancés, nous référerons à la clinique de l’UdeM, où nous pourrons continuer de donner des services en suivant des protocoles déjà bien établis. »

En supervisant ses étudiants dans la clinique, et même en parlant avec ses jeunes patients, la Dre Papadakis s’adonne à ce qu’elle aime le plus et ce qu’elle sait peut-être le mieux faire de manière complètement naturelle : la vulgarisation.

« J’aime partager mes connaissances, ma passion, indique-t-elle. Et je crois avoir de bonnes aptitudes et la patience nécessaire pour expliquer simplement des choses qui peuvent parfois paraître compliquées. Je le faisais déjà avec mes camarades de cohorte, et cette compétence a sans doute joué en ma faveur lorsque j’ai postulé pour être professeure à l’Université. »

À l’époque, elle se souvient d’avoir été la seule femme professeure en orthodontie, mais aussi n’avoir eu qu’une seule étudiante dans sa 1re cohorte, au 2e cycle. Alors que l’on célèbre ces jours-ci la Journée internationale des femmes, elle aime souligner que les temps ont bien changé :

« Année après année depuis une dizaine d’années, je suis tellement ravie de remarquer que parmi les meilleurs candidats figurent plusieurs femmes. Il y a désormais de très belles occasions pour les femmes en médecine dentaire. C’est vrai que c’est beaucoup d’études, mais ça vaut vraiment la peine de persévérer. »