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Caroline Nguyen Ngoc

(médecine dentaire 2013)

Professeure adjointe au Département de dentisterie de restauration de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal (UdeM), Caroline Nguyen Ngoc y concilie ses 2 passions : la médecine dentaire et l’enseignement.

 « C’est drôle parce que, si vous feuilletiez mon album des finissants, raconte-t-elle, à la question "Qu’est-ce que vous feriez si vous n’étiez pas dentiste ?", j’avais répondu bien avant mon engagement que je serais sans doute enseignante. C’est un vrai coup de chance ! »

Un coup de chance qui ne lui est toutefois pas tombé du ciel. En 2013, dès son diplôme de médecine dentaire de l’UdeM en poche, la jeune femme obtient un poste de chargée de cours, grâce aux encouragements de celle qu’elle considère comme sa mentore, la Dre Annie St-Georges, professeure titulaire à la Faculté de médecine dentaire de l’UdeM, aujourd’hui sa collègue de département.

On lui offre de devenir professeure à temps plein si tant est qu’elle aille parfaire sa formation en dentisterie opératoire aux États-Unis. Voulant suivre les traces de sa mentore, elle choisit l’Université de Caroline du Nord, son alma mater. Après 3 ans passés de l’autre côté de la frontière, elle revient en 2017 avec une maîtrise en science et un certificat en dentisterie opératoire.

Dans le cours qu’elle donne actuellement, les étudiants apprennent entre autres les principes et techniques de préparations dentaires conservatrices, de restaurations directes, indirectes et esthétiques, et de choix de matériaux pour le traitement des lésions carieuses ou des défauts des tissus dentaires.

« C’est la dentisterie de tous les jours », résume celle qui depuis l’arrivée de la pandémie a remis au goût du jour la digue dentaire, grâce au mentorat de l’Academy of Richard V. Tucker Study Clubs, dont elle fait partie.

Ce carré de latex ou de polyuréthane imperméable permet d’isoler une ou plusieurs dents du reste de la cavité buccale afin de travailler confortablement à l’abri de la salive et des contaminants.

« Je suis une grande fan! poursuit-elle. Bien qu’elle existe depuis plus de 100 ans, elle n’a pas la cote auprès de tous. Mais, depuis la COVID-19, elle revient en force parce qu’elle minimise les aérosols, en plus de permettre une visibilité supérieure pendant les traitements et de protéger les tissus mous du patient. »

Altruisme, minutie et intégrité

La pandémie aura d’ailleurs changé beaucoup de choses dans son cours. Alors qu’elle passait auparavant le plus clair de son temps en laboratoire ou sur le plancher de la clinique à superviser les soins donnés par ses étudiants, du jour au lendemain, tout ce petit monde s’est retrouvé à la maison.

« Nous avons travaillé très fort à la faculté pour pouvoir assurer un retour rapide et sécuritaire pour les étudiants en présentiel, dès la rentrée à l’automne, indique-t-elle. En médecine dentaire, il y a un volet théorique qu’on a pu adapter en ligne, mais c’est aussi une profession manuelle, d’où l’importance du volet pratique. Au-delà des précautions universelles, nous avons mis en place un protocole pour l’entrée et la sortie du laboratoire et des cliniques. Nous sommes très reconnaissants de la collaboration active de tous et pouvons nous réjouir de n’avoir eu aucune éclosion à ce jour. »

Que ce soit avec ses étudiants ou avec ses patients en bureau privé, ce que la jeune dentiste apprécie le plus dans sa profession, c’est le privilège d’éduquer, de transmettre ses connaissances, la fierté d’un travail bien fait et le dépassement de soi.

« Ça prend de l’altruisme, de la minutie et de l’intégrité, note-t-elle. C’est aussi un milieu très polyvalent. Il y en a vraiment pour tous les goûts, et on peut orienter sa pratique vers ses champs d’intérêt. »

Alors qu’en ce 8 mars on célèbre la Journée internationale des droits des femmes, qui se trouve à être aussi le jour de son anniversaire, Caroline Nguyen Ngoc invite les jeunes filles à ne pas hésiter à embrasser cette carrière épanouissante et remplie de défis.

« Certes, les études sont exigeantes, mais c’est un environnement d’apprentissage incroyablement stimulant qui nous pousse constamment vers l’excellence, affirme-t-elle. C’est un milieu très accueillant pour les femmes, dans lequel le mentorat est valorisé. Il y a une belle diversité de profils dans les cohortes et une camaraderie incomparable. J’espère un jour pouvoir offrir à mon tour mon soutien, comme mes mentors l’ont fait et continuent à le faire pour moi. »