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Denis Bernard

( DMD 1982, orthodontie 1999)


L’orthodontie de père en fille

À peine 30 ans, et Gabrielle Bernard vient d’obtenir son DES en orthodontie à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal. 21 ans après son père. 

« Je suis très fière, lance-t-elle d’emblée. C’est un cursus exigent, très contingenté, avec une très grande réputation, en biomécanique notamment. On travaille fort pendant les trois ans, mais lorsque l’on en sort, on est bien outillé pour affronter le monde du travail. » 

Gabrielle Bernard travaille déjà depuis plusieurs années dans le cabinet de son père à Sherbrooke. Ses petits boulots d’étudiante, c’est là qu’elle les a faits, à classer les dossiers d’abord, puis comme assistante à la stérilisation ou en radiographie. Après avoir obtenu son doctorat en médecine dentaire, elle a fait son internat à l’hôpital juif, puis travaillé dans un cabinet dentaire dans les Cantons de l’est, avant de retourner sur les bancs de l’université pour aller chercher sa spécialité. Depuis le mois de juin, elle travaille officiellement avec son père et s’apprête à prendre sa relève. 

« C’est une vraie chance pour moi d’avoir une clientèle qui m’attend, admet-elle. Et d’avoir toute l’expertise de mon père et de ses  équipes à disposition aussi. Je suis excitée de reprendre le flambeau parce qu’il a une belle pratique. Quant aux clients, ils ont la chance d’avoir en ce moment, deux têtes qui réfléchissent aux meilleurs soins à leur apporter. » 

Un nouveau chef d’orchestre 

S’il se défend d’avoir poussé sa fille à prendre sa suite, Denis Bernard se félicite d’avoir su lui communiquer sa passion. Originaire de l’Abitibi, il a d’abord travaillé à Amos comme dentiste avant de reprendre ses études en orthodontie et de venir s’installer avec sa femme, médecin généraliste, à Sherbrooke. 

« Il n’y avait pas de dentiste dans ma famille, raconte-t-il. Je me suis retrouvé là un peu par hasard, parce que j’allais régulièrement chez le dentiste et que j’étais un gars manuel. C’est comme ça que j’ai embarqué dans l’histoire. Mais très vite, j’ai souhaité me tourner vers l’orthodontie, parce qu’on traite souvent de jeunes patients. Mais aussi parce la clientèle n’est pas craintive lorsqu’elle vient me voir. Les gens ont peur d’aller chez le dentiste, il y a l’anesthésie, qui est une source de stress pour beaucoup. C’est un aspect du métier que je n’affectionnais pas. Je ne regrette pas mon choix. » 

Le père est aujourd’hui heureux de pouvoir faire profiter sa fille de son expérience. Heureux de pouvoir aplanir sa courbe d’apprentissage à elle, de lui enseigner ses techniques, de lui permettre de prendre des raccourcis. Heureux également de pouvoir penser à sa retraite. Ainsi, il ne prend plus de nouveaux patients et s’en tient à terminer les traitements qu’il a mis en route. Dans deux ans, c’est Gabrielle qui tiendra seule, les rênes du cabinet. 

« L’entreprenariat, c’est un des aspects du métier qui me tentait vraiment, explique la jeune orthodontiste. Plus par exemple que de suivre la voie de ma mère, la médecine. Je trouve qu’il y a quelque chose de stimulant à faire vivre sa propre entreprise. » 

Et le père d’insister par ailleurs sur sa qualité de vie tout au long de sa carrière, et la chance d’avoir notamment, des horaires stables. 

« Les dentistes nous envient pour ça! Et je suis aussi content pour mon personnel, ajoute-t-il. Pour moi, nous sommes comme un orchestre. Chacun connaît bien sa partition. Avec l’arrivée de Gabrielle, c’est juste un nouveau chef d’orchestre qui prend la baguette! »
 

Rédigé par Hélène Roulot-Gazmann, octobre 2020.

À la demande du Réseau des diplômés et des donateurs pour la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal.